Journée mondiale du psoriasis 29 octobre 2025
« La peau se soigne, l’espoir grandit ».
Une reconnaissance mondiale en deux temps
En 2014, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a adopté la résolution WHA67.9, reconnaissant pour la première fois le psoriasis comme une maladie non transmissible grave.
Cette avancée historique a permis de briser un tabou : le psoriasis n’est pas un problème esthétique, mais une maladie chronique, inflammatoire, douloureuse et stigmatisante, nécessitant une véritable prise en charge.
En 2025, l’OMS franchit une étape majeure : la nouvelle résolution sur la santé de la peau étend officiellement la reconnaissance à toutes les maladies dermatologiques, soulignant leur impact mondial, leur poids psychologique, et la nécessité d’une meilleure intégration des soins dermatologiques dans les systèmes de santé.
Définition OMS 2025 :
« Les maladies de la peau constituent un groupe d’affections chroniques ou aiguës affectant la barrière cutanée, le système immunitaire et la santé mentale. Leur prise en charge requiert une approche globale, équitable et intégrée. »
Une prévalence massive et croissante
- Dans le monde : plus de 1,8 milliard de personnes vivent avec une maladie de peau chronique.
- En France : environ 1 personne sur 3 est concernée par une affection dermatologique, dont :
- Psoriasis : ~2,5 millions de personnes
- Dermatite atopique : ~4 millions (dont 2 millions d’adultes)
- Maladie de Verneuil : ~1 % de la population
- Vitiligo : ~1 à 2 %
- Pelade : ~1 à 2 %
- Urticaire chronique spontanée : ~1 %
Ces pathologies ont un impact systémique, c’est-à-dire qu’elles s’accompagnent d’une prévalence accrue de certaines affections associées, telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, les troubles anxieux ou dépressifs, ainsi que diverses atteintes métaboliques ou thyroïdiennes.
Une maladie du système, pas seulement de la peau
Les maladies de peau chroniques sont désormais comprises comme des maladies du système immunitaire influencées par des facteurs génétiques et environnementaux.
L’inflammation ne s’arrête pas à la surface de la peau : elle circule dans tout l’organisme, expliquant les atteintes articulaires, digestives ou métaboliques parfois associées.
La peau est un organe du lien — entre le corps, le monde et les émotions.
La soigner, c’est restaurer un équilibre global.
A retenir : Les maladies de peau : un enjeu mondial de santé publique
Conseils pour mieux vivre avec votre psoriasis
Hydratez votre peau chaque jour
même en dehors des crises. Cela favorise l’espacement des poussées et atténue la sécheresse cutanée et les démangeaisons.
Protégez-vous du soleil,
sans excès : le soleil avec modération est bénéfique.
Privilégiez les vêtements doux,
en coton, chanvre, bambou, lin et évitez la surchauffe.
Apprenez à vous écouter pour mieux gérer votre stress :
respiration, marche, yoga, méditation, activité artistique ou physique.
Parlez-en :
communauté de patients, la pair-aidance et les applications dédiées (HappyReso) sont des soutiens précieux. Et si nécessaire pour passer un cap, un soutien psychologique peut être utile ( pour réapprendre à vivre autrement et à se réapproprier son coprs).
Une nouvelle ère pour la peau et pour les patients
Les progrès de la recherche permettent aujourd’hui de mieux comprendre ce qui déclenche et entretient l’inflammation dans les maladies de peau.
Au cœur du processus, on retrouve :
- Les cytokines, de petites protéines qui servent de messagers entre les cellules du système immunitaire. Lorsqu’elles s’emballent, elles entretiennent une inflammation chronique à l’origine des rougeurs, démangeaisons et douleurs.
- Les voies JAK/STAT, de véritables voies de communication intracellulaires, qui transmettent les ordres inflammatoires à l’intérieur des cellules. Bloquer ces voies permet de calmer le signal d’inflammation à la source.
- La barrière cutanée, qui protège la peau contre les agressions extérieures et retient l’hydratation. Lorsqu’elle est altérée, elle laisse passer les allergènes et favorise la poussée inflammatoire.
- Le microbiote cutané, cet écosystème de micro-organismes vivant à la surface de la peau, dont l’équilibre joue un rôle essentiel dans la régulation de l’immunité et la santé de la peau.
Ces découvertes ont permis l’émergence de traitements ciblés innovants, capables d’agir précisément sur les messagers ou les voies de signalisation responsables de l’inflammation.
Mais surtout, elles accompagnent une nouvelle culture du soin :
une médecine intégrative, qui considère la peau, le corps, le mental et la qualité de vie comme un tout indissociable.
Soigner la peau, c’est aussi apaiser le corps et rétablir la confiance intérieure.
Informez-vous. Devenez acteur de votre santé !
Aucun patient ne doit rester sans solution : mobilisons-nous pour une prise en charge juste et humaine
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Références
Organisation mondiale de la santé (OMS) – Résolution WHA67.9 : Psoriasis (2014)
Organisation mondiale de la santé (OMS) – Résolution WHA78.10 : Health of the Skin (2025)
Inserm – Les maladies inflammatoires chroniques de la peau (2023)
Reso-Dermatologie.fr – Site de référence français sur les dermatoses inflammatoires chroniques
Haute Autorité de Santé (HAS) – Psoriasis : recommandations 2024
EADV / JAMA Dermatology – Global Burden of Skin Disease, 2023
Date : 29/10/2025
