De nombreux patients atteints à la fois par la maladie de Verneuil et par l’une de ces pathologies associées se sont vus prescrire un anti-TNF. A la suite de cela ils ont constaté une nette amélioration de la maladie de Verneuil. Ce constat a alors conduit, pour l’adalimumab, à la réalisation d’essais thérapeutiques de phase III (essais cliniques contre placébo)4 qui ont conclu à une réduction significative des manifestations de la maladie.
Suite à cela, le 28 juillet 2015, l’Agence Européenne des Médicaments a autorisé, sans réserve, l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de l’adalimumab pour le traitement de la maladie de Verneuil dans ses formes modérées à sévères. Il s’agit du premier et seul traitement pour lequel il existe à ce jour à la fois des études spécifiques ayant démontré une efficacité dans cette pathologie et une AMM spécifique. Cette nouvelle a soulevé de grands espoirs pour les patients français, comme partout en Europe, et plus particulièrement en Allemagne, au Danemark, en Grèce, en Irlande, aux Pays-Bas, en Suède, en Italie, en Belgique et en Espagne où le traitement est maintenant disponible et remboursé. Mais en mars 2016, la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de Santé a anéanti ces espoirs en décidant de ne pas accepter son remboursement, faisant de la France l’un des seuls pays d’Europe où ce médicament n’est pas remboursé.
Auteurs : Dr François Maccari, dermatologue à la Varenne Saint-Hilaire (94), Dr Ziad Reguiai, dermatologue à Reims (51), Dr Philippe Guillem, chirurgien à Lyon (69), et Dr Pierre-André Becherel, dermatologue à Antony (92)